Les dons de vaccins à l’Afrique au menu du sommet européen
Emmanuel Macron tentera de persuader les États membres de soutenir sa proposition de fournir aux soignants africains 13 millions de doses gratuites.
Vendredi 19 février, lors du sommet virtuel du G7, Macron a recommandé à ses partenaires de faire don d’urgence de 13 millions de doses gratuites du vaccin anti-Covid-19 à 650 milliers de soignants africains. Ils sont en première ligne, sur un continent où des épidémies comme Ebola ont réapparu. Il y a encore un moyen de persuader d’autres pays de suivre les traces de la France, qui sera discutée lors d’un sommet européen extraordinaire jeudi.
Le palais de l’Elysée apprécie ceci : « Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, et la chancelière Angela Merkel ayant apporté leur soutien à l’initiative » ; n’est pas si facile. Mercredi, le personnel du président a appelé plus de 27 capitales et persuadé de travailler, dans ces vidéoconférences privées en coulisses, la situation est devenue très compliquée ; continuera ce jeudi.
Évidemment, certaines personnes ne veulent pas se priver du nombre de flacons, et le public a commencé à ralentir la campagne de vaccination. Par conséquent, l’équipe Macron a joué un rôle humanitaire et pragmatique à la fois, et a souligné que seule la moitié des riches du monde peuvent être immunisés contre ce virus.
De plus, Paris, inquiet d’apparaître en Afrique sous un autre jour que celui de l’opération militaire Barkhane au Sahel, et insiste sur le fait que les Européens ont un intérêt majeur pour la géopolitique. D’une part, note-t-on à l’Elysée : « on entend de plus en plus de voix africaines reprocher aux Européens d’avoir asséché le marché du vaccin », et en même temps augmenter le prix des vaccins. En revanche, de nombreux pays sont attirés par les vaccins de Russie ou de Chine… ces deux puissances renforcent leur influence en Afrique. Après la diplomatie des masques, la diplomatie des vaccins aura un avenir.