Espagne-Maroc: Les relations entre les deux pays sont « sans équivalant »
Le ministère espagnol des Affaires Etrangères a indiqué que les relations entre Rabat et Madrid sont liées par « l’ampleur des intérêts et des défis partagés ». La diplomatie espagnole a précisé que les relations entre les deux pays sont « sans équivalant » avec d’autres Etats.
Dans la stratégie du pays ibérique en termes d’Affaires Etrangère pour la période 2021/2024 et rendue publique, le gouvernement espagnol a placé les relations avec le Maroc au sommet de ses priorités dans la région du Maghreb.
« Pour l’Espagne, la relation avec le Maroc est définie à la fois par la proximité géographique et par l’intensité et l’ampleur des intérêts et des défis partagés », affirme le ministère espagnol des Affaires étrangères.
Et d’ajouter que tous « ces éléments, sans équivalent avec d’autres pays, exigent en priorité le développement de mécanismes de consultation politique et de coopération multisectorielle aussi larges et intenses que possible, afin de favoriser une convergence progressive garantissant à terme la stabilité de la relation et la
la préservation de nos intérêts nationaux », notant l’importance capitale des bonnes relations entre les deux pays voisins qui coopèrent sur plus domaines et à plusieurs niveaux.
Dans le document publié sur le site internet du ministère espagnol des Affaires Etrangères, le Maroc est par ailleurs cité comme le pays qui comprend le plus grand nombre de centres éducatifs espagnols relevant du ministère de l’éducation et de la formation professionnelle « avec plus de 4.500 étudiants ». Et de noter que le Maroc comprend plusieurs centres de l’Institut Cervantès et une représentation chargée de la coopération en matière d’agriculture, de pêche et d’alimentation.
En Espagne cette fois, le document qui trace les grandes lignes de la stratégie de Madrid en matière de diplomatie, se félicite « poids croissant » de la communauté marocaine dans le tissu économique et social. Et se félicite que « ses relations économiques ont atteint des niveaux jamais auparavant, avec une augmentation du commerce qui a, par exemple, fait de l’Espagne le premier partenaire du Maroc ».
En outre, Madrid note l’excellente coopération avec le Maroc dans le domaine de la gestion des flux migratoires illégaux grâce à la collaboration entre les forces et organes de sécurité espagnols avec leurs homologues maghrébins, notant que Madrid ne doit pas « oublier le poids croissant de la diaspora maghrébine » dans son pays.
« Compte tenu de l’impact direct de ce qui se passe au Maghreb et au Moyen-Orient dans notre pays, l’Espagne doit aspirer à devenir un partenaire de référence incontournable, en cherchant à accroître son poids, sa présence politique et économique dans la région. La sécurité et la stabilité de l’Espagne sont affectées par la sécurité et la stabilité en Méditerranée et, plus précisément, au Maghreb. C’est pourquoi il coopère étroitement avec les gouvernements de la rive sud pour exploiter les nombreuses opportunités de coopération et relever les défis transnationaux », indique le document.
L’Espagne met aussi l’accent sur l’une de ses autres priorités, à savoir la promotion du voisinage sud de l’UE et de l’Union pour la Méditerranée, élément phare du nouvel agence de l’UE pour Méditerranée, qui, guidera la coopération bilatérale, régionale de l’UE au titre de l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI) de l’UE.
Le pays ibérique prévoit également d’organiser la 5ème édition du Forum de l’Union pour la Méditerranée et envisage d’exercer une « présidence active » en 2021 du Dialogue 5+5 de la Méditerranée occidentale, indique le document.
Parmi les propositions, figurent également le renforcement du « dialogue politique avec tous les pays de la région et la tenue de consultations politiques et de réunions de haut niveau avec les pays du Maghreb, notamment avec le Maroc et l’Algérie, à travers des stratégies spécifiques de collaboration avec les deux ».
L’Espagne indique qu’elle compte également « stimuler les efforts de l’ONU pour trouver des solutions politiques au Sahara », tout en mentionnant que la principale destination de l’aide humanitaire espagnole est envoyées aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf.