La femme marocaine de l’ambassadeur italien tué en RDC dénonce une « trahison »
Zakia Seddiki, la veuve de l’ambassadeur italien tué en République démocratique du Congo (RDC) a indiqué que son mari a été « trahi » par l’un de leurs proches, dans un entretien accordé au quotidien Il Messaggero.
De retour en Italie où son défunt mari a été inhumé après l’attaque de son convoi avec la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans l’est de la RDC, l’épouse de l’ambassadeur Luca Attanasio (affecté à Kinshasa depuis 3 ans) a confié dans une interview que son mari a été trahi par un proche qui connaissait ses déplacements.
Au moment où le ministre italien des Affaires Etrangères, Luigi di Maio, a appelé les Nations Unies et la FAO a rendre des comptes en s’expliquant sur les circonstances qui ont provoqué la mort de l’ambassadeur, la veuve de Luca Attanasio, 43 ans, a indiqué que quelqu’un qu’ils connaissaient « l’a vendu ».
L’ambassadeur italien, a été tué par balles reçue au thorax, ainsi que son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, 30 ans, et un chauffeur congolais du PAM, Mustafa Baguma Milambo, 56 ans, lundi dans la province du Nord-Kivu près de la frontière avec le Rwanda.
Luca Attanasio faisait partie d’un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) et ce dernier a été pris en embuscade. Il est le premier ambassadeur italien tué dans l’exercice de ses fonctions.
« Luca a été trahi par quelqu’un qui nous est proche, proche de notre famille », a indiqué Zakia Seddiki, mère de ses trois filles. « Quelqu’un qui connaissait ses déplacements a parlé, l’a vendu et l’a trahi », a-t-elle ajouté.
Selon la presse italienne, l’ambassadeur avait demandé aux autorités italiennes, une année après son affectation, d’avoir une escorte de quatre carabiniers, tout comme son prédécesseur, mais le ministère italien des Affaires Etrangères a refusé sa demande, lui laissant seulement 2 gardes du corps.
Selon les autorités congolaises, ce sont les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui sont derrière ces meurtres, mais ces derniers ont démenti leur implication appelant les Nations Unies et la RDC de faire la lumière sur les réels coupables. Par ailleurs, une enquête a été ouverte par le parquet de Rome pour pour « séquestration de personnes à des fins terroristes ».