Au moins 440 enfants morts lors de leurs tentatives de rejoindre l’Europe depuis 2018.
La plupart des enfants sont morts au bord des côtes marocaines, turques et libyennes.
Au moins 440 enfants, dont 35 bébés, sont morts depuis 2018 lors de tentatives de se rendre en Europe, selon les données collectées par le réseau à but non lucratif UNITED.
La majorité des enfants sont morts au large des côtes du Maroc, de la Turquie et de la Libye, rapporte le Brussels Times.
Entre 2018 et juin 2021, environ 33 femmes enceintes sont également mortes en tentant de rejoindre l’Europe.
Parmi les enfants décédés en tentant de rejoindre l’Europe figure un enfant de 2 ans qui a été tué par une balle de police sur « une autoroute belge », a rapporté le Brussels Times.
Parmi les victimes, on compte également un migrant de 17 ans qui est mort de suffocation à l’arrière d’un camion voyageant de Zeebrugge en Belgique à Essex en Angleterre. L’incident a eu lieu en 2019.
Des données récentes de Lost in Europe, un collectif de journalistes transfrontaliers, montrent qu’entre janvier 2018 et décembre 2020, au moins 18 292 mineurs non accompagnés ont disparu en Europe.
The Guardian et Lost in Europe se sont associés pour mener une enquête, qui a révélé que la majorité des enfants disparus étaient d’origine marocaine.
D’autres enfants parmi les migrants disparus sont également des Algériens, des Guinéens et des migrants Afghans.
The Guardian et Lost in Europe ont également collecté des données sur les mineurs non accompagnés disparus dans 27 pays de l’UE, ainsi qu’en Norvège, en Moldavie, en Suisse et au Royaume-Uni.
Selon Federica Toscano, responsable du plaidoyer et de la migration à Missing Children Europe, le nombre élevé d’enfants disparus est « le symptôme d’un système de protection de l’enfance qui ne fonctionne pas ».
Alors que les gouvernements européens adoptent une approche sévère pour lutter contre la migration irrégulière, les organisations criminelles « ciblent de plus en plus les enfants migrants, en particulier les mineurs non accompagnés », a expliqué Toscano.
Elle a prévenu que beaucoup de migrants qui quittent leurs pays pour un avenir meilleur en Europe finissent par être victimes de réseaux de travail forcé et d’exploitation sexuelle.